Doc. 3 : Une île "baléarisée"

La baie qui unit Palmanova et Magaluf, sur la côte Ouest de l'île de Majorque, est enchâssée dans le béton. Les tours, parfois rongées par le passage du temps et des embruns, succèdent aux longues barres d'immeubles, certaines dignes des plus tristes banlieues espagnoles.
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Cette surexploitation touristique du littoral a laissé au monde un nom: la « baléarisation ». « C'est-à-dire l'exemple de ce qui n'aurait jamais dû être fait », confirme M. Najera, maire de Calvia.
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Avec ses 32 km de côtes, Calvia disposait d'une situation idéale, pour profiter de la manne du tourisme de masse, au début des années 1960.
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Depuis sept ans, Calvia tente de réagir. Une dizaine de vieux hôtels ont été dynamités, remplacés par des parkings, des espaces verts ou des zones de loisirs.
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Des centaines d'hectares ont été déclarés non-urbanisables.
Cette politique d'« esponjamiento », « d'épongeage du béton », a valu à Calvia le prix européen des villes à développement durable.

Source : Armengaud, Jean-Hébert: Majorque: un littoral massacré. - Le Point, No. 1352, p. 145. - 15/08/1998.